Bien des parents s’inquiètent lorsque leurs enfants commencent soudainement à les questionner sur la mort. Je me fais souvent dire « pourtant, il ne connaît personne qui est mort dernièrement ou nous ne parlons pas de ça à la maison je ne sais pas pourquoi il en parle autant ». Avant l’âge de 4 ans l’enfant questionne rarement ses parents sur le concept de la mort. À moins de l’avoir vécu personnellement par le décès d’un proche il ne comprend pas vraiment tout ce qui est abstrait et la notion du temps est souvent difficile à comprendre pour lui.
Je vous invite à lire sur le site de YOOPA ma réponse à une maman qui s’inquiète de la fixation de sa fille de 4 ans concernant la mort. Vous y reconnaîtrez peut-être une similitude avec les questions de vos enfants.
Ces questions font partie du processus de maturation. Les questions philosophiques et existentielles en sont à leur balbutiement.
La mort est omniprésente
Dès son plus jeune âge l’enfant est mis en contact avec les thèmes reliés à la mort. Que ce soit dans les livres d’histoires, les films pour enfants (par exemples, nous connaissons tous Némo ou Le roi lion), les bulletins de nouvelles télévisés que plusieurs écoutent sur l’heure des repas, à la radio, etc. Je suis certaine que vous avez en tête vos exemples personnels.
Que vous le vouliez ou non, les enfants entendent et voient la mort à tous les jours ou presque.
Dans la cours d’école le sujet y est aussi présent. Surtout lorsque des événements tragiques sont diffusés à maintes et maintes reprises; tsunami, tremblement de terre, infanticide, homicide, tuerie comme celle d’aujourd’hui le 14 décembre au Connecticut.
Certains enfants entendent les commentaires, hum, parfois sans retenues et pas trop jolis de leurs parents et les répètent dans la cours d’école. D’autres parents commentent plus pudiquement et expliquent ce qu’ils ressentent face à l’événement en question et rassurent leurs enfants en prenant le temps de répondre aux questions qu’ils se posent.
Les enfants naissent sans tabou
Parler de la mort en famille demeure encore tabou et pourtant plusieurs spécialistes du deuil confirment qu’en parler aide à mieux vivre.
D’où viennent les tabous? Certainement pas de la bouche des enfants!
Je vous suggère un petit exercice :
- Quelle est votre relation avec la mort?
- Avez-vous bien vécu les deuils de votre vie?
- Comment vous sentez-vous lorsque votre enfant vous questionne sur la mort?
- Selon vous, est-il important ou pas de parler de la mort avec vos enfants?
Des mots simples, justes, et pertinant. Merci Lynne pour cet article.