Les enfants naissent sans tabou
Parler de la mort en famille demeure encore tabou et pourtant plusieurs spécialistes du deuil confirment qu’en parler aide à mieux vivre.
D’où viennent les tabous? Certainement pas de la bouche des enfants!
Je vous suggère un petit exercice :
- Quelle est votre relation avec la mort?
- Quel âge aviez-vous lorsqu’on a pris le temps de vous expliquer ce qu’est le deuil et/ou la mort?
- Avez-vous bien vécu les deuils de votre vie?
- Comment vous sentez-vous lorsque votre enfant vous questionne sur la mort?
- Selon vous, est-il important ou pas de parler de la mort avec vos enfants?
Le livre « Est-ce que tout le monde meurt? »
rassure l’adulte questionné et l’enfant qui se questionne
Imaginez un atelier ou une conférence…
Écrivez-moi en commentaire certaines de vos réflexions. Partagez ce court billet dans vos réseaux, ainsi vous collaborez à démystifier ces thèmes. Merci
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Lynne
Dans mon travail d’accompagnatrice auprès des gens en fin de vie, je côtoie beaucoup les familles, puisque j’oeuvre à domicile. Il m’arrive d’être confrontée à des situations où il y a de jeunes enfants. Mon dernier accompagnement concernait un grand-papa et 2 de ses petits-enfants étaient présents dans la maison lorsqu’il est décédé.
J’ai invité la jeune maman à leur dire en mots simples ce qui se passait, à les amener le voir, à leur permettre à leur façon de dire au-revoir. Elle était hésitante vu leur jeune âge et avait peur de les traumatiser…mais tout le monde pleurait et les enfants demandaient pourquoi…Je lui ai expliqué que les enfants se comportaient beaucoup en fonction des réactions des adultes et que sa façon de gérer l’événement allait être déterminante dans leur expérience de la mort.
Je lui ai expliqué qu’il était important de les inclure et que plus tôt ils étaient informés mieux ce serait, car les enfants sont les adultes de demain. S’ils ont appris tôt à apprivoiser la mort, à prendre conscience qu’elle fait partie de la vie, à la côtoyer, ils la géreront mieux devenus adultes.
De plus comme les enfants sont sensitifs, ils ressentent qu’il se passe quelque chose d’important dans la famille. S’ils ne sont pas informés, ils risquent davantage de croire que les gens ont de la peine parce qu’ils ont fait quelque chose de mal, que c’est de leur faute.
J’ai offert de l’accompagner là-dedans et les choses se sont bien passés, les enfants ont bien réagi et appris aussi que lorsqu’une personne qu’on aime meurt, pleurer est normal et correct, que ce n’est pas défendu. Les enfants, lorsqu’on y est attentif, nous permettent toujours de faire un pas en avant en se questionnant sur l’essentiel et ainsi d’évoluer.
Hélène Giroux
Accompagnatrice, auteure et conférencière
J’avais 10 ans environ…pour moi, la mort, un deuil étaient difficiles a comprendre….C’était l’inconnue…le vide, c’était une nuit ou meme parfois pendant plusieurs jours un cauchemar…la personne qui venait de disparaitre me hantais tous les soirs.Le déclic s’est opéré en moi pendant une veillée funèbre apres avoir assisté a une scène ou il y avait parmi les présents une personne avait un comportement des plus naturels, de tous les jours avec aucun signe qui rappelle un deuil.Elle plaisantait parfois comme dans une soirée normale.Pour moi je venais de découvrir que c le cycle de la vie de toute vie sur terre et que la vie n’était qu’un passage et que viendra pour chacun son tour.
Nous sommes parents-orphelins (à terme). Nous sommes rentrés à la maison et nous avions un petite fille qui attendait impatiemment son petit frère. Lara ne connaît pas vraiment le mot mort, mais elle sait ce que c’est. À 4 ans, elle sait qu’elle est chanceuse car son frère est pour toujours dans son cœur. Quand la nuit est claire et brillante, elle attrape des étoiles pour lui. Quand elle fait des bêtises, elle prétend que c’est la faute de Tom, comme les nœuds dans ses cheveux. On parle de lui souvent devant elle. On alimente rien mais on répond la vérité à toutes ses questions. On pleure parfois; on n’a pas besoin de mots (ni de maux) et chacun des membres de notre famille respecte le temps que les larmes ont besoin pour couler… Même ma petite fille. Elle ne connaît pas les mots mort et deuil, mais elle connaît leur sens. Elle sait qu’on a aucun pouvoir sur la fatalité mais on en a sur comment on l’intègre dans notre vie.
La mort n’est pas tabou.