Parler de deuil et d’enfant dans la même phrase…oufff!
Pourtant c’est une réalité… un enfant sur vingt (1 enfant sur 20) pleure un parent (en cliquant sur le lien vous pourrez lire mon billet à ce sujet.
La famille
L’enfant aime participer aux activités de la famille; aider à décorer pour une fête, mettre la main à la pâte pour une surprise (par exemple lors de la naissance d’un petit frère ou petite sœur), préparer quelques bagages pour un voyage (selon son âge), etc. Il va pratiquement de soi qu’il participe à ces événements heureux.
Qu’en est-il lorsqu’un membre de la famille décède?
L’enfant fait toujours partie de la famille. Les parents par réflexes désirent le protéger de toute cette peine et préfèrent éviter d’en parler avec lui. L’enfant ressent…n’est pas dupe. Ne sous-estimer pas la compréhension des enfants.
Lorsqu’on prend le temps de lui expliquer ce qui se vit dans la maison ou dans la collectivité (village, classe, famille) si on parle de l’Isle Verte ou de Lac Mégantic, il assimile ce qu’il peut comprendre selon son âge. Les questions suivront…
La vérité évite à l’enfant d’entendre différentes transposition de l ‘événement dans la cours d’école, dans l’autobus ou en route vers l’école. La vérité point. Pas plus, pas moins.
Je suggère aux adultes de garder entre eux et pour eux les exclamations négatives ou suggestives qui n’apportent rien de valable à l’enfant sauf à les répéter avec ses amis sans nécessairement en comprendre le sens.
Si c’est un ami de la classe qui décède?
Quoi dire? Comment le dire? Quoi faire après l’annonce?
Il n’existe pas de formule magique.
Si le parent est inquiet ou dépassé par le décès il est préférable qu’il attende un peu.
La réaction du parent pourrait influencer l’enfant. Si vous avez appris le décès de quelqu’un par l’entremise des médias votre réaction pourrait être différente que celle où on vous apprend personnellement le décès de cette personne.
Il est parfois préférable de prendre un peu de recul pour annoncer le décès d’un être cher afin d’éviter à l’enfant d’interpréter faussement les émotions de l’adulte.
Lire: Annoncer une maladie grave d’un parent aux enfants, comment? Pourquoi?
Éviter de lui annoncer avant de se coucher.
Planifier un moment calme de la journée.
Être honnête avec l’enfant.
Lui dire avec un vocabulaire qu’il connaît comprend.
Répondre honnêtement à ses questions. Pas plus, pas moins.
Lui dire qu’il a le droit de pleurer et que vous aussi vous êtes touché par ce décès
C’est possible de ne pas connaître toutes les réponses à ses questions et lui dire, c’est ok.
Valider ses questions (Que veut-il vraiment savoir?)
Rassurer l’enfant en lui disant qu’il est en sécurité, que vous l’aimez, que vous êtes là pour lui.
À la lumière des questions qui me sont posées je réalise que le malaise est toujours existant lorsqu’on aborde le deuil des enfants. Je vous invite à organiser un groupe dans votre région et j’irai donner une conférence qui aborde cette thématique et répond à plusieurs de vos questions. (communiquez avec moi pour plus d’informations)
Dans cette vidéo je vous expose certaines réactions possibles que peut avoir un enfant endeuillé. Vous y trouverez aussi quelques pistes d’accompagnements.
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=SO8j7Fd1DRk&w=560&h=315]
Parler de deuil et d’enfant dans la même phrase fait de plus en plus partie du quotidien malheureusement. Comment allez-vous aborder ce thème dans votre famille?
J’ai une pensée pour les familles, les amis et collègues endeuillées pas tous les événements dramatiques de ce début d’année 2014 dont celui qui touche mon village d’adoption ;Saint-Isidore.
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