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Sous le drame il y a des humains

Depuis les événement du 11 septembre 2001 je me questionne sur le sensationnalisme, sur l’impudeur des médias à vouloir montrer en boucle l’événement, le visage des affligés, les scènes de crimes, etc.

Les médias sont rapides à informer leurs lectorats du décès de telle ou telle personne avant même, parfois, que les personnes proches soient avisées. Si cette mort est d’autant plus sensationnelle elle fera  privilège  la une des journaux, des bulletins de nouvelles et des réseaux sociaux.

Sous tous ces drames se retrouvent des familles (parents, enfants, adolescents), des amis, des collègues qui n’ont pas demandé de vivre leur deuil sur la place publique.

Est-ce qu’on banalise la mort?

Je ne comprends malheureusement pas l’éthique des journalistes des chefs de pupitre devrais-je peut-être dire; Un journaliste m’a déjà informé qu’il lui avait été demandé d’interviewer des parents qui venaient d’apprendre que leur fils venait d’être retrouvé mort. Tellement ingrat de pousser le journalisme à un si bas niveau pour le prix de la « une« .

Une maman a appris que ses enfants avaient été tués en regardant « les nouvelles »…C’est inimaginable mais pourtant vrai.

Une autre apprend à la radio que son conjoint vient d’avoir un accident mortel dans son milieu de travail,en faisant 1+1=ça ne peut être que lui.

Des exemples comme ceux-là j’en ai plein, partagés par une ou l’autre des parties ci-haut nommées; parent, parenté, journalistes.

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On médiatise la mort…et le deuil, lui?

 

Combien de gens sont endeuillés suite au décès d’une seule personne? Je vous invite à faire le calcul par vous-même. Par exemple, si vous mourriez aujourd’hui, combien de personnes seraient endeuillées? Étonnant n’est-ce pas quand on se met à y penser?

  • Conjoint, conjointe
  • Enfants
  • Familles: frère, sœur, tante, grands-parents, etc
  • Amis de chacun nommés ci-haut
  • Collègues de travail
  • Collègues dans différents groupes sociaux
  • etc

On médiatise, voir banalise la mort quand elle ne nous touche pas personnellement. Plusieurs penseront que ça n’arrive qu’aux autres. Et si l’autre était « vous »? Comment aimeriez-vous qu’on en parle dans les médias?

Je crois qu’il y a ici matière à réflexion.

  • Est-ce possible d’empêcher les médias de médiatiser autant ces événements et/ou ces drames qui impliquent autant d’êtres humains?
  • Est-ce possible d’humaniser la nouvelle?

Bien entendu, on ressent un élan du cœur venant de la population quand elle touche un enfant, sur le moment. Et après? La mémoire est une faculté qui oublie n’est-ce pas?

Ces familles endeuillées se retrouvent avec ce deuil à apprivoiser au fil des jours, des mois des ans. Rarement on entendra parler de cette réalité; la réalité du deuil et de ses impacts dans la vie quotidienne de ceux qui restent.

J’envoie mes plus douces pensées à toutes les personnes qui vivent présentement des moments plus difficiles de la vie et qui sont médiatisés en surplus.

Lire Formation Deuil 101-Sensibilisation aux deuils de la vie/abc de la résilience

Que la mort soit en « Front Page », à la « Une » ou dans les faits divers…ces familles ne demandent que le respect des médias. Est-ce trop demander?

Le décès accidentel de mes parents s’est retrouvé dans les journaux, dans les fais divers. Une photo, un texte. Rien pour les endeuillés qui eux sont toujours vivants. Même pas un mot gentil de condoléances.

Apprivoiser son deuil est un processus unique à chacun. Si vous ressentez que vous avez de la difficulté avec le vôtre n’hésitez pas à demander de l’aide.

Que pensez-vous de la  sur-médiatisation des drames? 

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Formation Deuil 101, Colloque sur le deuilFemme authentique , douce, audacieuse et passionnée. Elle est la référence pour les femmes endeuillées qu’elleaccompagne dans dans leurs deuils et blessures sur la route de la résilience en privé , Demi-Journée VIP ou petits groupes.   Auteure du livre« Est-ce que tout le monde meurt? » elle a créé son blogue Deuil-Vie-Résilience référé dans la francophonie. Elle a participé au premier événement TEDxQuébec  en novembre 2012 sa conférence ayant pour titre « La mort n’est pas contagieuse ».  Elle a collaboré dans différents magazines et sites internet au Québec et en Europe.  Elle s’implique socialement avec le Groupe d’accompagnement Jonathan de Sainte-Marie en Beauce en accompagnement en fin de vie. Vous la retrouverez aussi dans le bottin des ressources de la maison Monbourquette et sur les différents réseaux sociaux.

Pionnière elle offre en ligne différentes formations sur le deuil: