Au début du mois de juin 2015, un oncle que je considérais comme un père est décédé d’une hémorragie interne fulgurante. Je lui avais envoyé un courriel quelques jours auparavant. Je n’aurai jamais de retour…
Je suis une personne endeuillée comme plusieurs d’entre-vous, n’est-ce pas?
Je vous invite à mon premier webinaire intitulé: Sensibilisation aux deuils de la vie le 24 septembre 2015. Infos et inscription en cliquant sur le lien ICI
Un cercueil… en carton
Il avait fait un testament dans lequel il avait écrit ses dernières volontés:
- Être incinéré
- Ne pas être exposé.
- Être enterré près de ma tante décédée.
J’ai eu le privilège de le voir une dernière fois avant l’incinération. Le salon avec qui la famille a fait les arrangements nous ont permis de le voir dans un cercueil en carton.
Je pensais vivre un grand choc en le voyant dans un cercueil si différent de ceux auxquels nous sommes habitués. En entrant dans la petite pièce, qui sert habituellement à identifier le corps, son cercueil était là à droite. Le couvercle placé adroitement pour bien voir le haut de son corps. La pièce était minuscule. Nos émotions bien autrement.
Une impression d’authenticité
De le voir serein, malgré son départ rapide, dans ce cercueil sans « flafla » m’a donné une impression d’authenticité. Ce privilège que nous avions de le voir n’avait, dans mon cœur, pas de prix. Je me sentais choyée de pouvoir le toucher et lui donner un baiser pour une dernière fois…
Toute l’attention était sur mon oncle. J’avais l’impression d’être près de lui comme de son vivant. Le cercueil en carton permet cette proximité. Malgré toute la peine que je ressentais, j’ai vraiment apprécié cette nouvelle expérience.
Si vous ne me connaissez pas, je dois vous informer que je fais de l’accompagnement en fin de vie. Être aussi près de mon oncle, dans son cercueil en carton, malgré son décès de quelques jours me donnait l’impression de l’accompagner vers son dernier repos. Bien entendu que tout est une question de perception. Celle-ci est la mienne, celle d’une femme endeuillée qui aurait aimé être là pour lui quand il a soufflé son dernier souffle de vie…
Je vous invite à lire le bulletin : Mourir simplement?
Je crois profondément que nous avons tous le droit d’être endeuillé dans ce qu’il y a de plus authentique en nous. Parce que la mort de quelqu’un qu’on aime ça fait mal, ça déchire, ça coupe les jambes et fait pleurer les entrailles, point.
Un deuil ne se compare pas à un autre. Il désoriente notre quotidien jusqu’à ce que de nouveaux repères s’installent, jusqu’à ce que nous apprivoisions sa couleur. La durée d’un deuil? Unique à chacun.
Pourquoi?
À mon retour à la maison, je me suis demandé pourquoi?
- Pourquoi les rites funéraires ne sont-ils pas naturels, simples, authentiques?
- Pourquoi tant de personnes évitent le salon funéraire?
- Pourquoi tant de gens préfèrent ne pas être exposé sachant que de voir une dernière fois une personne aimée et appréciée aide à apprivoiser son deuil?
- Pourquoi vouloir éviter la peine lors du décès d’un être cher, elle est ce qu’il y a de plus normale, non?
- Pourquoi la mort fait-elle encore peur en 2015?
- Pourquoi parler de la mort ou de son deuil, une réalité de la vie, dérange autant?
Ma mission
J’ai alors ressentie au plus profond de mon cœur pourquoi je porte en moi cette mission à démystifier ces pourquoi et d’accompagner le plus de gens possible à apprivoiser ces couleurs de la vie.
J’offre un webinaire – deuil 101 gratuit le 24 septembre prochain intitulée: Sensibilisation aux deuils de la vie, pourquoi? » Cliquez ICI pour plus d’informations et vous inscrire
Déjà 3 mois que mon oncle est décédé. Déjà 26 ans que mes parents sont décédés. Elle est spéciale la vie hein? Mon père et mon oncle auront eu le même nombres d’années à jouer le rôle de parent auprès de moi: 26 ans!
Que pensez-vous de cette tendance écologique du cercueil en carton?
Est-ce une option qui vous intéresserait?
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Femme authentiquetique, douce, audacieuse et passionnée. Elle est la référence pour les femmes endeuillées qu’elleaccompagne dans dans leurs deuils et blessures sur la route de la résilience en privé , Demi-Journée VIP ou petits groupes. Auteure du livre« Est-ce que tout le monde meurt? » elle a créé son blogue Deuil-Vie-Résilience référé dans la francophonie. Elle a participé au premier événement TEDxQuébec en novembre 2012 sa conférence ayant pour titre « La mort n’est pas contagieuse ». Elle a collaboré dans différents magazines et sites internet au Québec et en Europe. Elle s’implique socialement avec le Groupe d’accompagnement Jonathan de Sainte-Marie en Beauce en accompagnement en fin de vie. Vous la retrouverez aussi dans le bottin des ressources de la maison Monbourquette et sur les différents réseaux sociaux.
À bientôt,
Lynne
Je serais si bien dans un cercueil de carton, précieux comme la charpente d’un livre dans lequel je dépose mes mots au quotidien.
Oui, je me sentirais à l’aise dans cette petite boîte à ma ressemblance: discrète, pacifique, imprégnée de spiritualité.
Et ça conviendrait à mon budget. Pour être ensuite « aquamationnée » (http://ici.radio-canada.ca/regions/estrie/2015/04/11/003-aquamation-defunt-granby-cremation-ecologique.shtml).
La mort, cette grande amie qui se cache, qui m’attend quelque part au plus beau jour de ma fin de vie.
Merci pour ton article, Lynne.
Très rare que je prends le temps de lire quoi que ce soit sur FB
J’ai trouvé super ton article sur le cercueil en carton.
Bravo à toi.
À plus
Je suis d’accord pour le cercueil en carton ou en planches de bois comme dans les vieux films, sans obligation à l’incinération… J’ai aimé le petit cercueil dont nous a fait don le salon funéraire pour notre bébé, il était simple, blanc et comme on ne l’a pas ouvert, j’aime imaginer qu’il était simplement en bois à l’intérieur…Très bien écrit!
A reblogué ceci sur Deuil-Vie-Résilience des mots, des états d'âme…La vie.