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Dans un siècle où tout va vite, où la beauté, le bonheur et la santé sont « LA » norme, quelle est la place réservée pour la personne endeuillée, la personne qui souffre? Le deuil et ses impacts sont-ils assez connus?

S’il fallait simplement détruire tous les endroits où des drames mortels ont eu lieux pour diminuer le chagrin des vivants endeuillés…

 Newtown: détruire pour oublier?

L’école de Sandy Hook, à Newtown, le 25 octobre 2013. (MICHELLE MCLOUGHLIN / REUTERS)

L’école Sandy Hook démolie

Vous vous souvenez probablement de la tuerie survenu le 14 décembre 2012  à l’école Sandy Hook dans le village de Newtown au Connecticut : 20 élèves, 6 enseignants, la mère de l’assassin et lui-même sont décédés. L’école est fermée depuis le drame.

Vous souvenez-vous de la tuerie du 6 décembre 1989 à la Polytechnique? 14 femmes tuées, 4 hommes et 10 femmes blessés. Le tueur s’est suicidé.

Questions-réponses entre blogueuses et leurs lecteurs

Ma collègue et amie blogueuse  Julie Philippon allias Mamambooh m’a interpellée par la conclusion de son billet intitulé Newtown : détruire pour oublierDoit-on détruire pour oublier? Devons nous vraiment oublier?

Ma 1re réponse sur son blogue:

Pensée magique, maux de société. Raser pour ne plus voir, souffrir, oublier. Faudrait-il détruire la Polytechnique?
Je pense que c’est de changer le mal de place au lieu de se responsabiliser en tant que communauté à mieux comprendre et analyser les peurs, les impacts du deuil et à trouver des solutions et un souffle d’espoir au quotidien.

Reconstruire un bâtiment ne signifie pas reconstruire ses propres repères pour mieux traverser cet événement. On parle ici d’un choc-traumatique vécu par des enfants, des enseignants, des familles et une communauté. Qui en bénéficiera le plus? Les familles endeuillées? Les enseignants? La communauté? Ou bien le domaine de la construction et les politicailleux?

Après réflexion je rajouterais:

J’ai entendu Nathalie Provost, humble et authentique survivante de la tuerie de la Polytechnique, en conférence. Elle disait que le corps cicatrise mais n’oublie pas. Qu’après toutes ces années elle ne peut prédire comment elle vivra la date commémorative du 6 décembre qui revient à tous les ans.

Lire: Un 6  décembre gravé dans notre mémoire collective québécoise

Je pense aux enfants et aux enseignants survivants de la tuerie de Newtown. Je pense à différents deuils que j’ai vécu et je crois que ce n’est pas en détruisant des bâtiments que le deuil se vit mieux.

Le cheminement du deuil se vit à l’intérieur de la personne endeuillée.

  • Le fait que les tueurs soient mort aide à diminuer l’anxiété ou la crainte qu’il refasse la même chose.
  • Le fait de détruire l’école où s’est vécue un drame et la rebâtir peut diminuer dans un temps très court , ponctuellement la peine que vit la personne endeuillée.

Une école demeure une école, existante ou rebâtit. L’important est de rassurer et d’accompagner la personne endeuillée dans son processus de deuil.  Qu’elle ressente qu’elle est aimée et respecté. Qu’elle se sente bien entourée et qu’elle puisse en parler et être écoutée lorsqu’elle en ressent le besoin.

Il est bon à savoir qu’un choc post-traumatique peut apparaître ou réapparaître des mois, voir des années après un événement dramatique. Que suite à ces événement un sentiment de culpabilité du survivant est souvent présent: « J’ai survécu et pas eux, pourquoi? »

Faudrait-il détruire la Polytechnique?

Connaissez-vous les impacts du deuil?

Avez-vous déjà vécu un deuil dramatique?

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