Le pardon, et si je vous proposais une nouvelle interprétation de ce concept,ça vous intéresserait? Je vous partage mon tout dernier article que vous retrouverez aussi dans le magazine numérique À coup de plume (le lien est à la fin du texte). Je vous suggère fortement de vous y abonner, c’est gratuit! Vous aurez aussi le bonheur de lire la plume d’autres chroniqueurs tous plus intéressants les uns que les autres.

Le pardon, serait-il un hymne à la vie, votre vie ?

Hum, pourquoi parler d’hymne à la vie, alors que la chronique s’intitule clin «deuil », me direz-vous ? La réponse courte serait que si vous vivez présentement un deuil c’est que vous avez le privilège d’être bien vivant et de ressentir toutes ces émotions.

C’est assez clair et précis ! Il existe aussi une réponse un peu plus longue en tenant compte du processus de cicatrisation du deuil.

Les états du deuil

On l’a souvent entendu, il existe plusieurs «états» du deuil. Peut-être avez-vous déjà entendu «étapes» du deuil, c’est du pareil au même, quoique le mot état est plus significatif selon la docteure en anthropologie et «spécialiste de la mort», Luce Desaulniers.

Plusieurs émotions se vivent, s’estompent, reviennent, repartent et ainsi de suite, car rien n’est linéaire dans les états du deuil. Ces états, vous les connaissez ou du moins en avez déjà entendu parler:

• Le choc

• Le déni

L’expression des émotions : colère, tristesse, culpabilité, etc.

• Le marchandage

• La recherche d’un sens

• Le pardon

• L’acceptation ou l’héritage

Le pardon, serait-il un hymne à la vie, votre vie?

LE PARDON… Mais qu’est-ce que le pardon? À qui pardonner ou quoi pardonner ? Là est la question.

Le pardon consiste à ne pas tenir rigueur, sans pour autant oublier, de l’objet du mal que l’on ressent. Je crois que c’est à nous qu’il est bienveillant de pardonner avant tout.

Nous sommes tellement «durs » avec nous-mêmes. Les ténèbres envahissent souvent nos pensées d’endeuillés. Nous nous sentons coupables d’être vivants, d’avoir envie d’avoir du plaisir de nouveau sans la personne décédée, par exemple.

En nous pardonnant, nous pardonnons aussi à cette personne de nous avoir laissé en plan, là, sans elle. Que ce soit à la suite d’un décès, une séparation ou une perte d’emploi, une maladie ou autre. Le pardon n’est pas obligatoire, mais est aidant et bénéfique.

Quand une personne vit un deuil, que ce soit vous ou moi, il est important de se souvenir que ce processus de cicatrisation est vraiment unique à chacun. Oui, je l’ai déjà mentionné. Je le répéterai encore et encore et encore, afin que cessent les comparaisons du type «Oui, mais mon deuil à moi est pire que le tien» ou moins pire parce que…»

«There is a crack in everything. That’s how the light gets in.». « C’est par la fissure, que peut péné trer la lumière (traduction libre) » Ces mots sont issus d’une merveilleuse chanson intitulée Anthem (hymne), du grand Leonard Cohen, décédé le 7 novembre 2016.

Je vous invite à la découvrir et l’écouter: Leonard Cohen chanson Anthem

Pour que cette lumière pénètre, malgré votre deuil, que pensez-vous d’accepter de la laisser entrer par les fissures de votre cœur blessé? Le pardon, serait-il un hymne à la vie, votre vie ? Qu’est-ce que cela changerait dans votre vie de l’essayer ?

En ce premier mois de 2018, permettez-moi d’avoir une douce pensée pour ces personnes décédées au fil des derniers mois. Des gens qui ont touché votre cœur pour toujours. Ces gens qui vous ont laissé un héritage pour la suite de votre vie et la mienne aussi. Ils ont des visages, des noms que vous pourrez partager avec les vôtres, malgré les émotions qui s’inviteront.

PAR LYNNE PION

Lynne Pion est une référence en matière de deuil et de résilience. Visitez www.lynnepion.com pour en savoir plus.

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Texte de janvier 2018

Les Éditions «À coup de plume»

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