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À quelques jours de Noël, j’ai une pensée spéciale pour tous les gens qui ont perdu un être cher cette année, pour tous ceux qui ont eu un diagnostic  à « couper le souffle » , pour tous ceux qui accompagnent dans la maladie une personne aimée, peu importe l’ âge.

Le deuil se camoufle sous différentes formes. Vous savez ce que vous ressentez suite à ces pertes de repères dans votre vie. Ce premier ou cet autre Noël et temps des fêtes sans…

Quand on est endeuillé en décembre on aimerait plus souvent qu’autrement être déjà rendu au mois de mars de l’année suivante…

Être endeuillé en décembre n’est pas une maladie c’est un état, un processus de cicatrisation. En être pleinement conscient vous permet de moins sombrer dans la tourmente. Ces quelques pistes pourraient vous permettre de vivre autrement ce temps de l’année et même pour la suite de votre vie.

7 pistes pour vous sentir mieux

  • Vous reposer: Le temps des fêtes est une période de surmenage autant physique (préparatifs, bouffe, heures irrégulières de sommeil) que psychologique due à l’intensité des émotions du deuil. Se permettre de se reposer avant, pendant et après ces festivités permet de conserver un certain équilibre ;
  • Dire à nos proches comment on aimerait passer ce premier temps des fêtes sans l’objet de son deuil (être cher, animal, perte emploi, etc): Leur mentionner que vous préférez être seul seul pendant une certaine période ou quelques sorties à l’occasion rassurera l’entourage et créera un climat très respectueux autour de vous.
  • Oser demander de l’aide pour la décoration de la maison, la préparation de la boustifaille, l’achat des cadeaux, etc. : Parce qu’il est possible de manquer de motivation durant cette période festive, le fait de partager les tâches entre amis ou membres de la famille permet par le fait même de partager de beaux moments vécus avec l’être aimé décédé.
  •  Vous permettre de pleurer: Accueillir vos émotions est très sain surtout au moment où elles vous surprennent vous-même;
  • Faire le point: Écrire sur une feuille ou dans un cahier où vous en êtes aujourd’hui, où vous aimeriez être ce que vous aimeriez ressentir dans les 3 prochains mois. Qu’est-ce que cette personne, cet animal ou ce deuil vous a apporté dans votre vie? Qu’est-ce que vous aimeriez partager aux autres de ces enseignements? Quels sont les nouveaux repères que vous pouvez vous créer maintenant?
  • À moi de moi: Permettez-vous de vous faire des cadeaux, vous offrir de petites douceurs, une sortie spéciale seul en souvenir de l’être aimé, vous faire une soirée cinéma juste pour pleurer ou juste pour rire.
  • Retrouver l’enfant qui dort en vous: Peut importe l’âge, l’enfant qui vit en chacun de nous aime jouer dehors, dans la neige ou le sable. Osez faire quelque chose de différent pour obtenir un résultat différent!

Souvenez-vous que ce processus qu’est le deuil vous permet:

  • D’apprendre à accueillir la personnes que vous êtes là où vous en êtes maintenant, présentement.
  • De vous donner le droit de pleurer et de rire et de rire en pleurant ou vice versa.
  • De vous sentir seul dans la foule et parfois avoir besoin de cette foule pour vous sentir vivant.
  • D’avoir envie de vous isoler et parfois envie de fêter.
  • De vouloir dormir et vous réveiller seulement l’an prochain, en fait dans quelques jours.
  • De ressentir le besoin de vous entourer de vos amis, votre famille.
  • D’apprendre à respecter vos limites et les faire respecter par ceux qui vous aiment.
  • De revisiter vos valeurs;
  • D’oser demander de l’aide si vous en ressentez le besoin.

Je me souviens…

Je me souviens du premier Noël sans mes parents, ils sont décédés accidentellement en novembre 1989. Nous avions loué un chalet près des pistes de skis afin de vivre simplement ensemble, ma fille, ma sœur, mon frère et moi, toutes les émotions qui passeraient par-là. Vous dire combien il en est passées…

Le fait d’être à l’extérieur du milieu connu pour célébrer n’était pas nécessairement aidant, je dirais plutôt réconfortant. Réconfortant dans le sens que dès cette année-là, nous commencions à nous créer de nouveaux repères pour les années futures sans nos parents, dans un milieu différent du leur. Nous commencions aussi à nous créer des repères intérieurs, chacun pour soi, sans leurs présences aimantes à nos côtés. Nous étions aussi à l’abri des regards que les gens pouvaient déposer sur nous. Quand on vit un deuil on a besoin d’un certain recul face à ce qui était, ce qui est et ce qui sera.

C’est année-là j’ai pris conscience que c’était à notre tour de tenir le flambeau que nos parents nous avaient légués. Nous avons passé un doux Noël en nous reposant, faisant du ski durant la journée et nous retrouvant tous les 4 en soirée pour rire, pleurer, se rappeler de doux souvenirs. Nous avons appris à nous respecter dans toutes nos émotions et ça c’est pour la vie! Ce ne fût que quelques jours à l’extérieur mais Oh! Combien énergisants et enrichissants à plusieurs points de vue…

Et puis décembre est passé…comme il passera encore pendants plusieurs années…

Le deuil fait grandir intérieurement.

Le deuil devient inspirant quand on outrepasse sa souffrance.

 Quand il devient possible de voir à l’intérieur 

et à l’extérieur toute la beauté qui y vit.

Tout est une question de temps

Le deuil est unique à chacun

-Lynne Pion

Doux mois de décembre et une belle traversée vers janvier et la nouvelle année!

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Merci de laisser un commentaires et de partager votre lecture si vous croyez qu’un ami pourrait ressentir du réconfort en lisant cet article à son tour.

À bientôt,
Lynne

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